POUR BEVERLY HERBERT
Il n’y a rien de plus émouvant que les trois pages écrites par Frank Herbert en hommage à Beverly dans La Maison des Mères, un roman qu’il avait achevé à Hawaï alors qu’elle était mourante. Elle avait été son épouse bien-aimée et sa meilleure amie depuis trente-sept ans, et il avait dit : « Peut-on s’étonner que je revienne sur nos trente-sept années de mariage avec un bonheur qui transcende tous les mots qui sauraient l’exprimer ? Peut-on s’étonner que je n’aie pas besoin d’en oublier un seul instant ? Bien d’autres se sont simplement contentés d’effleurer la périphérie de sa vie. Je l’ai partagée intimement et tout ce qu’elle m’a apporté m’a renforcé. Il ne m’aurait pas été possible d’assumer ce que la nécessité exigeait de moi dans les dix dernières années de sa vie où j’ai dû la soutenir si elle ne s’était pas entièrement dévouée dans les années précédentes, sans jamais rien dissimuler. Je considère cela comme le plus grand bonheur que j’aie eu et un privilège miraculeux. »
Sa dédicace pour Les Enfants de Dune fait apparaître les véritables dimensions de cette femme exceptionnelle :
À BEV
Ce livre né de la réciprocité de notre amour et de l’espoir de faire partager sa beauté et sa sagesse car elle l’a inspiré, vraiment.
Frank Herbert s’est inspiré de Beverly pour le personnage de Dame Jessica, de même que pour plusieurs Sœurs du Bene Gesserit. Beverly était sa compagne en écriture et sa partenaire intellectuelle. Elle était son inspiratrice, son univers et – plus que n’importe qui – son guide spirituel sur la Route de Dune.